Mieux comprendre le RGPD

travailler sur le RGPD

Le Règlement Européen sur la Protection des Données (RGPD) est un texte réglementaire européen qui encadre le traitement des données sur tout le territoire de l’Union européenne (UE). Il est entré en application le 25 mai 2018.

L’objectif du RGPD est de garantir que les citoyens européens ont le contrôle sur leurs données et que celles-ci sont utilisées de manière sécurisée et légale.

Le RGPD s’applique à toute organisation :

Il s’agit de toute information relative à une personne physique susceptible d’être identifiée, directement ou indirectement grâce à cette information ou un groupe d’informations.

Une donnée personnelle est aussi appelée « donnée à caractère personnel ».

Voici quelques exemples de données personnelles : nom, prénom, adresse email, numéro de téléphone, numéro de sécurité sociale, matricule RH, plaque d’immatriculation, adresse IP…

Le RGPD repose sur plusieurs principes, qui ont tous pour objectif de garantir la sécurité des données personnelles en Europe. Ainsi, le traitement des données personnelles doit être :

  • licite,
  • transparent,
  • avoir une finalité,
  • être proportionnel et pertinent,
  • temporaire,
  • sécurisé.

En France, l’autorité de contrôle est la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL). Elle compte plus de 280 agents et intervient sur l’ensemble du territoire.

Les contrôles peuvent survenir :

  • suite à des plaintes déposées auprès de la CNIL (par des salariés ou des clients par exemple),
  • dans le cadre des thématiques prioritaires de contrôle publiées chaque année,
  • de manière aléatoire.

Ils peuvent se dérouler :

  • à distance (contrôle de distance internet par exemple),
  • sur place (des agents de la CNIL se déplacent dans l’entreprise, sans préavis)
  • sur pièces (transmission sur demande de pièces justifiant de la conformité à la CNIL),
  • sur audition (le représentant de l’entreprise est convoqué à Paris).

Dès lors qu’elles permettent d’identifier, d’une manière ou d’une autre, une personne physique, ce sont bien des données personnelles. Le RGPD s’applique donc.

En revanche, les informations renvoyant uniquement à une personne morale (comme un IBAN de société) ne sont pas des données personnelles.

Il est vrai que le titre du RGPD peut être trompeur.

Le texte précise bien que les données personnelles doivent être protégées quel que soit le support : papier, numérique ou encore vocal (cas des centres d’appels par exemple).

Eh bien si, vous devez respecter les obligations du RGPD.

Dans la plupart des cas, des formalités allégées suffisent. Vous êtes néanmoins responsable de la protection des données personnelles que vous traitez dans votre activité, que ce soit celles de vos collaborateurs ou de vos clients. Vous devez également être en mesure de prouver votre respect du RGPD (traçabilité).

Le RGPD s’applique à votre activité et engage la responsabilité du dirigeant.

Vous respectez les autres lois et règlements applicables. Pourquoi feriez-vous une exception, au risque de mettre en danger l’avenir de votre entreprise ?

Il vous revient d’analyser les risques encourus, en termes d’impacts financiers, organisationnels et d’image, puis de prendre des mesures pour mitiger ces risques ou les porter.

Vous pouvez aussi aborder la mise en conformité au RGPD sous un autre angle : les bénéfices en termes de confiance vis-à-vis de vos clients et de vos collaborateurs, de marque employeur, de simplification de certains de vos process ou encore d’amélioration de la qualité de vos données.

On pourrait le penser en effet… mais lorsque vous traitez des données personnelles, même issues d’internet, vous êtes responsable de l’usage que vous en faites et les règles du RGPD s’appliquent.

Le RGPD, comme toute règlementation, est un texte technique. Comme pour tout sujet technique, vous pouvez vous faire appuyer par un spécialiste qui maîtrise cette règlementation et qui vous conseillera sur la meilleure approche pour la mettre en application.

Que vous fassiez appel à une aide extérieure ou que vous gériez votre conformité en interne avec la nomination d’un DPO (Data Protection Officer), la mise en conformité, que ce soit au RGPD ou à d’autres normes, a un coût. Celui-ci doit être vu comme un investissement, à la fois au regard des risques potentiels dus à une non-conformité et des bénéfices que vous pouvez en retirer pour votre activité.

Toutes les organisations traitant des données personnelles peuvent être contrôlées, et le cas échéant sanctionnées.

Il existe même une procédure dite « simplifiée » mise en œuvre principalement pour le contrôle des petites structures (TPE, libéraux, associations, CSE). Dans ce cas, le montant des amendes prononcées ne peut excéder 20 000 euros. Ainsi, de janvier à septembre 2024, la CNIL a prononcé 28 sanctions simplifiées pour un montant total de 290 500 euros.

Il faut savoir également qu’en 2024, 7 sanctions prononcées par la CNIL sur 10 concernaient des TPE/PME.